Comment devient-on start-up manager de TransalleyTransalley : Incubateur orienté vers les mobilités et les transports durables. ?
J’ai une formation d’ingénieur automobile. En 2018, j’ai lancé avec mon associé un projet de startupStartup : La Région Hauts-de-France offre une subvention couvrant jusqu'à 80% des investissements pour la création ou reprise de startups, avec 5 000 € par emploi créé (minimum 3 CDI), plafonné à 200 000 (donc 40 emplois). Les projets "REV3" peuvent recevoir 5 000 € supplémentaires. dans la mobilité, qui n’a malheureusement pas vu le jour. J’ai ensuite lancé mon activité de conseil en ingénierie et innovation auprès de PME et de startups. C’est ainsi que j’ai participé au programme d’accompagnement de Transalley.
Au départ de mon prédécesseur vers d’autres aventures, Transalley a bien voulu me faire confiance pour ce nouveau challenge ! J’ai donc été incubé et startup manager du même incubateurINCUBATEUR : Structure d'accompagnement qui aide les jeunes entreprises innovantes à se développer en leur fournissant des ressources, des services, du mentorat, et un espace de travail, afin de favoriser leur croissance et leur succès.. Mon parcours n’était donc pas tracé pour faire ce métier, mais j’ai eu de la chance.
A quoi ressemble ta journée type à Transalley ?
Comme beaucoup, je commence le matin par lire mes mails et regarder mon agenda ! Une bonne partie de ma journée est occupée avec les rendez-vous d’accompagnement avec les porteurs. C’est pour moi la partie la plus passionnante du métier, mêlant l’humain et la « technique ». Le reste de mon temps est pris à gérer le sourcing des projets, et le montage des programmes d’accompagnement incubateur et accélérateurAccélérateur : Structure d'accompagnement destinée à booster la croissance des jeunes entreprises en leur offrant du mentorat, des financements, des formations et un réseau de contacts..
Qu’est-ce qui fait, selon toi, la spécificité de votre programme d’accompagnement ?
Notre thématique mobilité et industrie fait que nous accompagnons une grande part de projets hardware, très couteux dès les phases initiales de prototypagePrototypage : Création d'un modèle ou d'une version préliminaire du produit / service pour tester et améliorer l'idée.. Notre programme inclus donc du conseil individuel avec des experts en design, en mécanique, en informatique, afin de guider le projet dès le début vers de bonnes décisions techniques, industrielles et marché, qui sont souvent cruciales pour les projets industriels.
Comment sélectionnez vous les projets ?
Nos projets incubés ou accélérés sont tous des projets de nos thématiques, c’est à dire mobilité ou industrie 4.0, ou viennent de l’UPHF (Université de Valenciennes). Nous avons un comité de sélection tous les trimestres, avec une phase de préincubation permettant de mieux connaitre le projet et les porteurs. Nos critères de sélections sont je pense assez classiques : une bonne adéquation produit marché, une équipé motivée, et une volonté de créer de la valeur en Hauts-de-France ! Et à Valenciennes !
C’est quoi un bon start-up manager ?
Cela serait prétentieux de ma part de dire que j’ai la réponse à cette question. Mais je pense que comme pour tout métier il faut tout d’abord être passionné pour bien l’exercer ! Ensuite, les parcs étant thématisés, il faut une bonne culture et expérience des industries dans lesquelles les startups évoluent. Je suis persuadé que je serais incapable d’accompagner correctement la création d’une startup de la foodtech par exemple ! D’autant plus que je suis très mauvais cuisinier.
Quels sont les liens qui unissent Transalley et HDFID ?
Nous travaillons avec HDFID aux réflexions autour du statut des parc d’innovation. Cela est très intéressant car HDFID est à l’écoute de nos problématiques et y cherche des solutions adaptées. HDFID avance avec nous sur de nombreux dispositifs (Programme Let’s Grow Deeptech, Plateforme Res’ Hauts-de-France Business, la formation, le Fonds Régional d’Incubation) ce que nous aide beaucoup au quotidien. Nous nous appuyons également sur HDFID pour déployer nos thématiques à échelle des Hauts-de-France, HDFID permettant de faire connaitre et de mettre en avant les spécialités de chaque parc.
Quel est ton principal challenge pour Transalley ?
Le développement des startups industrielles est difficile du fait des investissements de développement et d’industrialisation. Mon principal challenge est donc d’optimiser l’accompagnement de l’incubateur pour limiter aux mieux ces difficultés et donner la meilleure chance possible aux entreprises de réussir. Ce constat autour des startups industrielles est de plus en plus partagé dans les différents écosystèmes, et je suis confiant pour l’avenir de nos pépites industrielles !