Devenez adhérent !

Explorer le cerveau pour mieux soigner : la mission innovante du LBHE

Le cerveau est protégé par une barrière naturelle, la barrière hémato-encéphalique (BHE), qui limite le passage des substances depuis le sang. Cette protection rend difficiles l’accès et l’efficacité des traitements contre les maladies cérébrales.

Le centre de recherche LBHE (Laboratoire de la barrière hémato-encéphalique) de l’Université d’Artois et de la faculté des sciences Jean Perrin de Lens travaille à développer des méthodes innovantes pour faire passer les médicaments directement au cerveau.

Comprendre la barrière hémato-encéphalique

La BHE (barrière hémato-encéphalique) est constituée de micro vaisseaux sanguins, de cellules endothéliales, de péricytes et d’astrocytes. Ensemble, ces cellules filtrent la majorité des substances présentes dans le sang et ne laissent passer que le strict nécessaire, comme le glucose. Cette protection naturelle empêche malheureusement de nombreux médicaments de rejoindre le cerveau, limitant ainsi le traitement de pathologies comme les AVC, les cancers cérébraux ou la maladie d’Alzheimer.

Sous la direction de Fabien Gosselet, le LBHE a mis au point un modèle humain de BHE à partir de cellules souches de cordon ombilical. Ces cellules ont été transformées en cellules endothéliales puis cultivées avec des péricytes cérébraux, reproduisant ainsi les caractéristiques essentielles de la BHE humaine.

« Nous avons créé un modèle humain en utilisant des cellules souches de cordon ombilical. Cela nous permet aujourd’hui de tester l’efficacité et la capacité de molécules à atteindre le cerveau », explique Fabien Gosselet. Ce modèle a conduit au dépôt d’un brevet en 2014 et a ouvert la voie à des collaborations avec des laboratoires académiques et pharmaceutiques.

Vers de nouveaux récepteurs pour délivrer les médicaments

L’innovation ne s’arrête pas là. L’équipe cherche désormais à identifier de nouveaux récepteurs et transporteurs capables de guider les molécules thérapeutiques vers le cerveau. L’idée : utiliser ces systèmes naturels comme des « chevaux de Troie » pour faire passer les traitements là où ils sont le plus nécessaires. « Nous cherchons un partenaire avec lequel nous pourrions identifier de nouveaux récepteurs et les employer pour faire passer des médicaments », précise Fabien Gosselet.

Des collaborations pour accélérer l’innovation

Pour atteindre cet objectif, le LBHE prévoit de s’appuyer sur le plateau de spectrométrie de masse SMART de l’Université d’Artois et de recruter des doctorants via le dispositif Cifre. Ces partenariats permettront de renforcer la recherche et d’explorer de nouvelles voies pour délivrer des traitements ciblés au cerveau.

Découvrez les fiches du LBHE et du SMART sur Plug in labs Hauts-de-France.

Besoin de conseils, d’accompagnement sur cette thématique ?

Contactez nos experts