STARTER : Crise sanitaire – une enquête sur le vécu des porteurs de projet

Nous traversons depuis près de 2 ans une crise sanitaire mondiale, qui a évidemment engendré des répercussions sur notre tissu économique et entrepreneurial régional.

L’enquête vise à analyser la façon dont les porteurs de projet du dispositif STARTER ont dû s’adapter face à cette crise.

Dispositif STARTER ?

Vous souhaitez créer ou reprendre une entreprise en Hauts-de-France ? La Région Hauts-deFrance vous aide avec un dispositif clés en main : le Chéquier Starter. En effet, plus d’un Français sur trois souhaite, au cours de sa vie, créer ou reprendre une entreprise. Pourtant, franchir le pas et se lancer dans l’entrepreneuriat peut parfois s’avérer plus compliqué que prévu. C’est ici que la Région Hauts-de-France intervient. Comment ? Grâce à un dispositif spécialement conçu pour accompagner les entrepreneurs en herbe : le chéquier Starter

L’échantillon de l’enquête

2000 porteurs de projets inscrits depuis le 1er janvier 2020 ayant entamé ou terminé une phase STARTER de « montage de projet » ou de « post-création », tirés au hasard.
114 réponses recueillies soit 6% de participation – dont 13 porteurs ayant un projet, spécifique économie sociale et solidaire.
Nous ne nous sommes pas focalisés sur le premier ou le deuxième confinement mais bien sur l’ensemble de la période depuis mars 2020 jusqu’à aujourd’hui.

Le profil de ces porteurs de projet

Dans notre échantillon, nous comptons une répartition quasi similaire de femmes et d’hommes(respectivement 53% et 47%) de répondants, d’en moyenne 45 ans. Ils se situent pour la plupart dans la Métropole Lilloise ou dans l’Agglomération d’Amiens.

Les porteurs de projet de l’Économie Sociale et Solidaire représentent, quant à eux, 11% des répondants. Il s’agit principalement de femmes (69%), âgées d’en moyenne 50 ans, localisées à 85% dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais.

L’engagement entrepreneurial

La crise sanitaire et les mesures mises en place pour freiner la propagation du virus ont conduit à de considérables changements au sein du monde du travail : pour 86% de nos porteurs de projet en région, la crise a eu un impact sur leur engagement entrepreneurial.

Ces différents confinements ont engendré une prise de conscience des enjeux sociaux et environnementaux. Ainsi, de plus en plus d’individus font le souhait de se tourner vers l’entrepreneuriat. Cette prise de conscience est souvent accompagnée d’une volonté de changer de vie.

Au sein des Hauts-de-France, la tendance est la même que celle observée sur le territoire national : une période marquée par une création d’entreprise. En effet, 30% des répondants affirment avoir créé leur activité durant cette période. L’INSEE estime à 4%, la hausse des créations d’entreprises par rapport à 2019.

Pour ces individus, la crise sanitaire a davantage été perçue comme une opportunité et les résultats sont probants : recrutement (7% ont dû recruter), développement du chiffre d’affaires (38% ont connu une hausse de leur chiffre d’affaires) ou encore implantation géographique grâce aux nouvelles possibilités qu’offrent la digitalisation (mobilité professionnelle, télétravail, intégration de nouveaux espaces de travail type coworking …).

Des projets freinés, voire arrêtés…

A contrario, pour ceux ayant un projet en cours non encore abouti ou une idée de projet, la crise a eu un impact plus négatif sur leur activité ; 21% des répondants déclarent un report de leur projet lié essentiellement aux mesures réglementaires, 13 % un arrêt total et 12% une forte baisse de leur activité. Seuls 14%, n’enregistrent à ce jour pas d’incidence ou une incidence limitée sur leur activité.

Durant cette période, de nombreux projets ont été reportés, essentiellement liés à l’incertitude qu’engendre la crise sanitaire mais aussi à une activité moins dense.

Malgré les aides allouées aux personnes éligibles, 58% estiment avoir subi un impact financier sur leur activité. 

En effet, ¾ des porteurs de projet ont dû avoir recours à des solutions afin de pallier les difficultés : recours à l’endettement, mobilisation des aides publiques, ouverture du capital de l’entreprise, recours à l’épargne personnelle. Pour les porteurs de projet, la crise sanitaire a, dans une moindre mesure, affectée la gestion des ressources humaines (19% concernés).

Malgré tout…

A noter, que malgré les difficultés rencontrées durant cette période de près de 2 ans, les porteurs de projet en Hauts-de-France s’estiment confiants dans l’avenir de leur projet entrepreneurial.

  • 38% confiants en leur entreprise ou leur projet entrepreneurial.
  • 4.2/5 est la note de motivation pour poursuivre l’aventure entrepreneuriale.
  • Seulement 6% sont retournés au salariat

 

Enquête réalisée par Hauts-de-France Innovation Développement, novembre 2021

Données issues de l’extranet STARTER, financé par la Région Hauts-de-France et administré par HDFID

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