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Orfey, le casque qui se connecte à tes émotions

Et si l’intelligence artificielle pouvait nous aider à mieux comprendre et gérer nos émotions ? C’est le défi relevé par Athénaïs Oslati, 28 ans, fondatrice de la startup Ontbo. Son innovation, Orfey, associe neurotechnologies et IA dans un casque audio capable d’analyser l’activité cérébrale en temps réel et de proposer des playlists adaptées pour passer du stress à la concentration ou de l’anxiété à la relaxation. Une approche pionnière, entre science et technologie, qui pourrait transformer notre rapport aux émotions.

Pour commencer, qui es-tu et quel est ton parcours ?

Je suis Athénaïs Oslati, ingénieure en mécanique et fondatrice de la marque ONTBO, une startup spécialisée en neuroscience. J’ai d’abord entamé des études de médecine, mais après un an, j’ai choisi de me réorienter vers l’ingénierie mécanique et électrique. Finalement, j’ai poursuivi en spécialité mécanique à l’Université de Technologie de Compiègne dans l’Oise. De ce parcours atypique est né le projet Orfey, avec un objectif : ramener une technologie issue du monde médical au grand public.

Ton parcours est atypique, entre médecine et ingénierie. Comment ce chemin t’a menée à imaginer Orfey ?

L’idée a émergé en 2019, durant ma prépa, avec deux enseignants chercheurs. Mon ambition était de contribuer au bien-être individuel en agissant directement sur les états émotionnels.
La médecine m’a permis de découvrir une technologie puissante : l’électroencéphalogramme. J’ai eu l’idée de l’adapter à un objet du quotidien : le casque audio.
De 2019 à 2020, j’ai travaillé sur la faisabilité techno-scientifique, puis sur le développement hardware et software. L’originalité du projet est que l’utilisateur peut choisir l’état émotionnel qu’il souhaite atteindre et suivre en temps réel l’évolution de ses émotions.

Peux-tu nous présenter Orfey ? Qu’est-ce qui rend ce projet unique ?

Orfey est un casque qui ne se contente pas de diffuser du son. Il utilise la technologie de l’électroencéphalogramme pour capter l’activité cérébrale et permettre à l’utilisateur de mesurer l’évolution de ses émotions en direct.
C’est une manière d’allier bien-être, neurosciences et usage quotidien, avec un outil accessible à tous.

À quel moment as-tu décidé de transformer cette idée en startup ?

En juin 2021, j’ai créé ONTBOOk Not To Be Ok », un clin d’œil à la santé mentale). Mais j’ai choisi un parcours à l’envers : avant de fonder l’entreprise, j’ai d’abord réuni une équipe pluridisciplinaire composée de chercheurs, docteurs, designers, philosophes. Avec eux, j’ai travaillé sur la faisabilité et échangé avec des clients potentiels. Ce n’est qu’ensuite que j’ai lancé officiellement la startup.

Pourquoi ce nom ONTBO ? Et en quoi ton approche de l’entrepreneuriat est-elle différente ?

Le nom vient du slogan Ok Not To Be Ok, qui rappelle que prendre soin de sa santé mentale est essentiel. Mon approche est différente parce que j’ai voulu mettre en avant la faisabilité scientifique et l’échange avec les futurs utilisateurs avant même la création de l’entreprise. J’ai préféré construire le projet sur une base solide, entourée d’experts, avant de passer à l’étape entrepreneuriale.

Tu es accompagnée par plusieurs structures, dont iTerra. Qu’est-ce que cela t’apporte au quotidien ?

Je suis incubée depuis octobre 2020 au parc d’innovation iTerra à Compiègne, et je viens aussi d’intégrer La Plaine Image en accélération.
En parallèle, je bénéficie de soutiens précieux : la Région Hauts-de-France, la FrenchTech, la BPI (projet labellisé Deeptech), Musitech France, ainsi que de nombreux mentors qui m’aident à structurer ma levée de fonds.

En quoi l’accompagnement d’iTerra se distingue-t-il selon toi ?

Être incubée permet de bénéficier d’un accompagnement reconnu par la Région Hauts-de-France et d’accéder au Fonds Régional d’Incubation (FRI), géré par HDFID. Grâce à ce dispositif, j’ai pu déposer un brevet et réaliser une étude de marché. J’ai choisi iTerra pour deux raisons :

  • La proximité géographique, puisque j’étais encore étudiante à l’UTC.

  • Mais surtout leur philosophie : un accompagnement centré sur le savoir-être plutôt que seulement sur le savoir-faire.
    Beaucoup d’incubateurs proposent des formations sur la stratégie, la finance ou le marketing, qu’on trouve déjà facilement ailleurs. Ce qui fait la différence, c’est le travail sur la posture d’entrepreneur, l’accompagnement humain. Et iTerra excelle sur ce point.

Quels sont aujourd’hui tes grands défis et ambitions pour ONTBO ?

Nous préparons une levée de fonds pour recruter de nouveaux talents et conserver notre avance technologique face à une demande croissante, en France et à l’international. Notre ambition est de nouer des partenariats solides dans le milieu médical et d’explorer les opportunités offertes par le metaverse, qui représente une technologie d’avenir.

Si tu devais résumer ton rêve pour Orfey en une phrase ?

Je dirais : permettre à chacun de mieux comprendre, gérer et améliorer ses émotions grâce à une technologie accessible et innovante.

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