Comment devient-on program manager à l’EDHEC et en quoi consiste ta mission ?
Ma mission consiste à accompagner les étudiants et jeunes diplômés dans la structuration de leurs projets, de l’intuition à l’action.
Devenir program manager, c’est avant tout une question de passion pour l’entrepreneuriat et son écosystème. Cela passe par une volonté d’aider et guider, d’abord.
Mais aussi un niveau d’énergie à 200% pour challenger les entrepreneurs en herbe et leurs donner envie de repenser les standards et créer de l’impact.
Si tu devais pitcher ton programme entrepreneurial en 30 secondes ?
Le programme de pré-incubation de l’EDHEC, c’est un tremplin pour les idées ambitieuses, quel que soit le secteur : un accompagnement sur-mesure de 6 mois qui aide les étudiants à passer de l’idée à un projet concret, testé sur le marché.
On y trouve des ateliers pratiques, du coaching personnalisé, un accès à un réseau d’entrepreneurs inspirants, et surtout, un écosystème bienveillant qui encourage l’expérimentation et l’agilité.
Et surtout, l’entrepreneuriat chez nous prend de multiples formes : startups tech, impact social, freelance, reprise d’entreprise… Peu importe le format, ce qui compte, c’est de donner aux étudiants le pouvoir d’agir !
Les start-ups étudiantes survivent-elles vraiment après la remise des diplômes ? Quels sont les principaux freins ?
Beaucoup de startups étudiantes continuent effectivement leur croissance après la remise des diplômes, mais le passage de l’écosystème scolaire à la réalité du marché est un défi.
Les principaux freins sont souvent le manque de ressources financières, l’isolement une fois le cadre académique quitté et parfois la difficulté à concilier engagement entrepreneurial et premiers emplois.
C’est pourquoi nous mettons l’accent sur la création d’un réseau solide et l’acquisition de compétences adaptatives dès les études.
Les start-ups issues de vos programmes sont-elles vraiment innovantes ou elles s’inscrivent surtout dans des tendances ?
Les deux ! Certaines startups surfent sur des tendances fortes comme la tech for good, la fintech (la finance est une spécialité très forte à l’EDHEC !) ou la transition écologique, mais elles le font avec une approche originale.
L’innovation n’est pas forcément technologique : elle réside aussi dans la façon de répondre à des besoins précis, de repenser des usages ou d’apporter des solutions plus inclusives et durables.
Si tu avais une punchline à donner à un étudiant qui hésite à se lancer, ce serait quoi ?
Le plus grand risque, c’est de ne jamais essayer.
Si tu devais citer trois startups étudiantes issues de votre programme dont tu es particulièrement fière, ce seraient lesquelles ?
Flakon : leader de la dégustation de vin et spiritueux D2C en France, fondé par Clément Gavault : passé par l’ensemble de nos programmes tout au long de sa scolarité : électif, stagiaire de 6 mois dans sa propre entreprise, stagiaire à nos côtés, incubé…
Abracadabra Lingerie : la première marque de lingerie de seconde vie, portée par Marie Thieffry, ancienne EDHEC et Margaux Plus, issue d’une école d’ingénieur des Hauts-de-France : Junia
Loumo : Louis Desry, actuellement en MSc Entrepreneurship & Innovation, développe une solution de correcteurs assistés par l’IA pour optimiser la correction de copie (après plusieurs projets portés au sein de nos programmes d’entrepreneuriat)
© Photos : EDHEC Entrepreneurs – Georges Lebon